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Fév 6

Dans le cadre du MAP (Module d’adaptation professionnelle), nous (lycéens en Terminale CAP Services en Milieu Rural) cherchons à comprendre comment une personne à mobilité réduite se déplace pour se rendre en ville, aller dans un commerce, participer à une animation culturelle… Nous avons accepté de tester cette expérience sur nous-mêmes !

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Une promenade qui fait réfléchir et nous oblige à penser autrement et aux autres !

Lundi, 9h15, nous nous sommes mis dans la peau de personnes à mobilité réduite, personnes que nous pouvons rencontrer professionnellement ou dans la vie de tous les jours. Nous avancions par binôme, l’un positionné en accompagnateur ou guide, l’autre soit en situation de handicap moteur (en fauteuil), soit en situation de handicap visuel (les yeux bandés).

« Un simple déplacement devient compliqué : flaques d’eau, nids de poule, panneaux, poteaux à éviter, trottoirs à descendre ou monter, pavés qui semblent plus bombés, montées ou descentes qui paraissent plus pentues… », mais aussi pour les non-voyants « inquiétudes lors de bruits de voitures, de travaux de construction, de portes… ». Une prise de conscience qui « nous oblige à penser autrement et aux autres!»

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La découverte du cachot à l’aveuglette : « c’est plus passionnant » !

Nous avons sillonné la ville pour rejoindre la prison royale où nous attendait Lydia Dréan (animatrice au service municipal alréen Archives & Patrimoine). Au programme : découverte du cachot à l’aveuglette : « il nous a fallu imaginer ce dernier avec les autres sens, sentir avec nos pieds, nos mains, notre nez, ressentir les courants d’air, écouter le bruit de la clé dans la serrure, le bruit  de la porte qui s’ouvre, se ferme…et imaginer notre environnement »… 

Au moment d’enlever le bandeau, un mélange de deux expressions s’est dessiné sur les visages : soulagement et étonnement. « Nous avons perdu la notion du temps, nous avons tous fait la même visite, nous avons tous entendu les mêmes informations, mais nous n’avons pas tous « vu », perçu ou ressenti les mêmes choses ». 

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En définitif, « On n’était pas à l’aise au début mais c’est génial à faire ! » 

 « On cerne mieux les difficultés lors des déplacements, on comprend mieux ce que signifie ‘être accompagnateur’, « on apprend à gérer son stress et à faire confiance à la personne qui nous accompagne », « on découvre autrement des lieux : c’est plus passionnant ! ».

12h15, retour au lycée après une matinée vraiment intéressante et pleine d’émotions…

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A noter que le projet de l’année scolaire précédente, mis en œuvre par les lycéens de terminale CAP SMR, en partenariat avec la ville d’Auray, avait été sélectionné par la Région -sous le registre : pédagogie innovante et valorisation du patrimoine- :  pour illustrer la dynamique mise en place, depuis novembre 2013, il y a une petite video sur le site ‘REGION-BRETAGNE'. 

 

Les élèves de terminale CAP SMR du lycée de KERPLOUZ-LASALLE



Un commentaire

  1. jacques jaffré a écrit :

    Encore une belle initiative! Se mettre à la place de l'Autre. Voilà un exercice qui n'est pas facile! Vivre la différence dans une activité quotidienne.




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